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Chroniques de campagne : « Aux armes, citoyens » (seconde partie)

• Jeudi 26/07/2018 • Version imprimable

Lors d’une précédente chronique, nous avons envisagé (à défaut d’une définition commune suffisamment précise) les différents critères pour qualifier un mouvement de « citoyen ».

Dans cette chronique et les suivantes, nous allons expliciter succinctement nos raisons d’avoir choisi ces critères. Nous reviendrons également avec quelques exemples.

Le mouvement a avant tout l’espace local, comme mouvance principale.

Pourquoi avoir insister sur le localisme[1] ? Au sens où nous l’entendons, il s’agit de « privilégier ce qui est local […] afin de favoriser la démocratie participative, la cohésion sociale ». Il ne s’agit bien entendu pas de se fermer à ce qui est étranger ou de nier que des  problèmes locaux puissent être éclairés par des réflexions élargies.

                 D’abord, une question d’adaptation à une situation locale spécifique : une culture, des éléments positifs et négatifs, des personnes différentes.

                 Ensuite, une capacité d’appréhender les problèmes qui nous semble plus aisée quand nous traitons de cas locaux. Cela n’empêche bien entendu pas de partir de ces cas locaux pour en évaluer d’autres qui pourraient sembler plus complexes.

                 Enfin, la proximité permet, d’une certaine façon, de s’assurer plus facilement de la sincérité des acteurs et de la véracité des faits.

Rien n’empêche de reprendre des bonnes pratiques d’autrui, de diffuser ou d’échanger les siennes. Pour autant, à ce stade, nous ne croyons pas opportun de fédérer strictement, sous une bannière, ces mouvements locaux.

Nous voulons éviter à toute force l’idée d’une force politique qui serait sous la coupe d’un petit nombre. Un parti citoyen resterait un parti…

Il n’est pas apolitique, mais plutôt pluraliste, au sens que lui donnent les sciences sociales et nourrit une indépendance.

Il ne saurait être apolitique. Ce serait d’ailleurs contradictoire avec la volonté d’action qui caractérise un mouvement. Nous vous renvoyons pour plus de détails à une précédente Chroniques de campagne : l’apolitisme est-il possible ?

En revanche, le pluralisme s’impose de lui-même. Il ne saurait être question d’exiger des membres une neutralité d’opinion. Ce serait contraire à l’idée d’un mouvement citoyen. Mais il est certain que la nécessaire  capacité d’écoute et de respect rebutera une frange d’adeptes des réseaux sociaux défouloirs. L’indépendance va de soi et est nécessaire pour envisager un travail non partisan et coopératif. Pourquoi faudrait-il que la gestion de la cité s’apparente plus à un match de foot qu’à une marche blanche ?

Il envisage d’influencer (selon des méthodes au minimum démocratiques) des institutions ou d’autres citoyens, en vue de modifier leur fonctionnement ou leurs réalisations.

Il est clair que les méthodes envisagées sont au moins démocratiques. Mais un mouvement, qui vise à améliorer la qualité de la démocratie se doit d’être ambitieux et de trouver, d’expérimenter, de mettre en place des méthodes qui favoriseront la démocratie participative et la cohésion sociale évoquées plus haut.

Si ces manières de faire ET de penser portent globalement leurs fruits au sein de la communauté concernée, il est envisageable de modifier le fonctionnement des institutions, ne serait-ce qu’à la marge. Pourquoi par exemple, ne pas envisager qu’un conseil communal (et des citoyens) se réunissent suffisamment longtemps pour traiter d’un problème local en s’engageant, après information par des experts et débats,  à élaborer une décision consensuelle ? 

Le Collectif



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