Le réchauffement climatique est une théorie scientifique. Le libéralisme est une doctrine économique et politique. Ne confondons pas.
Je regardais, il y a quelques jours, une rediffusion de C dans l’Air, une émission de débat sur France 5. (Cette chronique a été écrite vers le 10 février). Vers 6 heures, l’heure idéale pour entendre les vols très bruyants que lâche à partir de cette heure notre aéroport national. Mais bon, ce n’est pas de cela que je veux vous entretenir.
C’était donc dans l’air ce matin et dans l’air du temps, on allait parler climat. L’émission avait pour titre, je pense, « Quand la neige ne tombera plus... ». Le principe de l’émission est d’opposer deux groupes d’experts sur un sujet. Ce jour-là, on s’opposait donc sur les conclusions du GIEC. Je dois avouer que j’avais bien besoin de mon café pour me tenir éveillé. Une réunion de comité qui m’avait couché à des pas d’heures… Aller coucher tard, quel supplice pour un lève-tôt. Pourtant, au moment de mordre dans ma tartine à la gelée de groseilles et framboises (faite maison des fruits de mon jardin), j’entends un des experts dire qu’il enrageait de voir les « écologistes » utiliser les conclusions du GIEC pour remettre en question « notre système libéral qui a fait si bien ses preuves ».
On pourrait discuter de l’efficacité du système libéral, comme on peut discuter de l’intérêt de toutes les croyances, mais là n’est pas l’important. L’important était ce cri de cœur que je traduis (à mon habitude, abusivement) par « ne touchez donc pas à mes habitudes». Cet état d’esprit, je l’ai souvent relevé chez de nombreuses personnes (lisez par exemple sur Lalibre.be le forum à sur ce sujet)… La théorie sur le réchauffement climatique ne serait là que pour remettre en cause notre manière de fonctionner. Elle serait utilisée par des « écolos gauchistes en provenance de la planète krypton » (1) pour mettre à mal notre « American way of life ». Mélangeant météo et climat, histoire manipulée, ils continuent à contester le bien-fondé de cette théorie. Certains vont jusqu’à parler de grands complots onusiens. Tout cela, il me semble, par peur du changement… pas du changement climatique, plutôt du changement économique.
Y aura-t-il un réchauffement ? Les études disent que le risque existe, qu’il est élevé et qu’il est temps de prendre des mesures. Ces mesures seront-elles contraignantes pour l’économie ? Oui certainement, comme peuvent l’être les guerres, les crises, les modes, la concurrence, les inventent… Certaines activités deviendront-elles impossibles ? Oui, sûrement. Il s’agit effectivement de remettre en question ce que nous faisons actuellement. Une nouvelle donne pour le marché. Mais les tenants du système libéral doivent y être habitués, eux qui préconisent flexibilité et adaptabilité.
Encore que… par exemple, la norme européenne sur la pollution des automobiles qui entrera en vigueur en 2012 sera moins ambitieuse que prévu. Pourquoi ? Tout simplement parce que les constructeurs allemands ont fait jouer le chantage à l’emploi… Est-il possible de produire des voitures qui satisfont à cette norme ? Oui, bien entendu. Elles sont d’ailleurs déjà sur le marché. Mais ce n’est pas leur segment, aux constructeurs teutons. Donc, conclusion, on attendra encore une norme réellement contraignante.
S’occuper du réchauffement est important, mais il ne faudrait pas pour autant faire n’importe quoi pour éponger nos excès de CO. Il ne sert rien d’aller planter des milliards d’eucalyptus pour piéger le carbone en détruisant les dernières forêts primaires. Il ne sert à rien de planter des tonnes de colza en utilisant des engrais et pesticides chimiques. Le réchauffement climatique n’est qu’un des éléments de l’équilibre de la vie sur notre Terre, de notre vie. L’eau, la flore, la faune se trouvent souvent dans des situations critiques et pas seulement à cause de l’augmentation de température. Dans notre quotidien, nous aussi, nous sommes soumis à tant de substances dangereuses. Je vous renvoie à une mes dernières chroniques, « Top of the Pop’s ».
Avec condescendance, certains me diront que je reviens avec mes petits oiseaux. Je leur rétorquerai que la vie sur terre est le résultat d’un équilibre et que le bouleverser aussi rapidement peut entraîner des catastrophes. Les dinosaures ont effectivement disparu… mais ils n’ont pas vu leur habitat disparaître en une génération. L’ours polaire voit lui sa banquise fondre au jour le jour.
La manière d’arriver à résoudre ce problème de réchauffement dépendra donc de chacun. Cela passera par un changement de comportement, par un bouleversement des marchés. Cela se passera en douceur ou non… selon le temps que l’on mettra à réagir et la volonté d’y arriver, mais cela ne fera pas sans effort. Si le système libéral est si parfait, il s’en sortira indemne, appliquant à lui-même ce qu’il exige d’autrui. Sinon, peut-être faudra-t-il trouver autre chose ? Qui intègre la dimension écologique.
(1) Là, j’exagère un peu dans la description.
Bon, ce dimanche pluvieux se prête à merveille pour consacrer une réponse un peu développée à ce très intéressant sujet de réflexion.
Tout à fait d'accord pour passer au scanner le discours environnementaliste du MR et dénoncer le honteux slogan "je défend la planête bleue" de Didier Reynders. Même comme trait d'humour, décrire la terre comme un objet qui a la couleur du MR relève du plus haut grotesque. Pire, il relève de l'escroquerie idéologique puisqu'il tend à exonérer la doctrine libérale, tout de même essentiellement productiviste, de toute responsabilité par rapport aux phénomènes de pollution. A noter que la question du réchauffement climatique, en vogue heureusement (mais pour combien de temps ...), ne constitue qu'une partie du débat écologiste. Il existe de nombreuses autres formes de pollutions nuisibles à l'homme et créées par celui-ci. La pollution sonore, notamment. Gageons qu'il n'y aura pas de consensus aisé avec le MR sur tous les sujets politiques où l'environnement apparaît au premier ou second plan de la problématique. Quant à déplacer la charge fiscale du travail vers les activités polluantes, suggestion de Didier Reynders, il faut rappeler que ce n'est pas une idée qui appartient au MR. Elle provient de bien d'autres sources et a été relayée de toute part depuis belle-lurette. Plus récemment, c'est le rapport Stern défendu par Tony Blair qui l'a remis au premier plan du débat.
Quant au PS et à sa tentative de récupération de Nicolas Hulot, il me semble qu'Elio Di Rupo n'a pas de quoi pavoiser non plus. Au nom de l'intérêt général, le PS a montré dans le dossier des nuisances aériennes qu'il ne faisait que difficilement la différence entre le droit de polluer et le droit à l'emploi. Dans le récent numéro de la revue "Politique" consacré au dossier Avions, il était assez navrant de lire les propos de certains "défenseurs des travailleurs" qui considéraient comme normal que la stimulation de l'emploi représente un coût en terme de santé publique, en rappelant que les activités industrielles à Clabecq avaient en leur temps généré aussi beaucoup de très acceptables et politiquement correctes particules fines. Et les riverains d'usines ou d'aéroports, ce ne sont pas des travailleurs qui ont besoin de dormir ou de ne pas tomber malade des poumons ? C'est toute la société qui a besoin de progresser, qu'il s'agisse d'emploi ou de droit à un environnement sain. Opposer les besoins légitimes des uns et des autres, c'est freiner l'évolution positive des normes de notre civilisation. Les erreurs du passé, loin de servir de modèle reproductible, doivent être dénoncées pour qu'elles ne se reproduisent pas.
Devons-nous oublier que le principe de dispersion nous a été présenté comme une mesure sociale ? Y compris d'ailleurs par un Louis Michel, ballerine sautillante de la politique spectacle, qui voulait à tout prix teindre son tutu en rose. A une riveraine de la piste 02 qui émergeait d'une nuit blanche sous un déluge d'avions qui auraient pu passer au-dessus de la seule zone non aedificandi qui reste autour de l'aéroport, il vociférait "égoïste" avant de pleurnicher sur le thème "vous ne savez pas comme c'est dur de négocier avec les flamands". Nous savons maintenant que le socialisme a eu bon dos dans cette affaire. Etaler les nuisances aériennes, y compris nocturnes, pour mieux en augmenter la masse globale, voilà le vrai mobile - immoral - du plan de dispersion. Tant pis pour les malades du bruit, qualifié "d'intérêt de quelques uns" par la PS Karine Lalieux à la Chambre. Avez-vous déjà entendu un socialiste dénoncer le caractère pseudo-social du plan Anciaux ? Pour ma part, il m'est arrivé d'entendre des socialistes francophones bruxellois m'expliquer que si les gens pouvait supporter des vols de nuit à basse altitude à Haren, les bourgeois qui vivent à l'est de la capitale pouvaient bien en faire autant ...
Au fédéral, ce sont bien des libéraux et des socialistes qui se sont mis d'accord sur l'idée de répartir 35.000 vols de nuit (objectif déclaré de DHL avant son départ) sur des quartiers résidentiels, sans mesure d'isolation ni d'expropriation. Je dis ceci avec une pointe de colère que certains lecteurs de ce site comprendront : Pourquoi devrions-nous l'oublier ?
Bon pour revenir à une analyse idéologique plus au fond des choses, en réponse au message de Cherchinfo, il est clair que le consumérisme a joué un rôle négatif par rapport à l'évolution de l'environnement. Attention, par contre de ne pas verser d'une extrême dans une autre. L'urgence du défi climatique réclame à mon avis une réponse uniquement rationnelle. Il faut tenir un discours de gestion de crise; de gestion, cela veut dire créer de nouveaux équilibres sur base de prérequis repensés. La révolution pour la révolution, le culte de la décroissance à tout prix, le retour à un âge d'or où le consumérisme était égal au zéro absolu, les discours millénaristes qui évoquent le grand soir de la planète, tout cela peut faire à terme plus de mal que de bien. L'apologie du WC chimique, par exemple, ne doit être qu'un phénomène sympathique, rien que sympathique. La vraie solution se situe dans l'acquisition de pratiques de restriction raisonnable, dans une bonne gestion des ressources en eau et dans le développement de technologies qui permettront un mouvement global de dépollution significatif. Il y aurait danger à faire croire que la solution ne peut passer que par la suppression de la chasse d'eau et son remplacement par un seau de sciure et une petite pépelle pour recouvrir les petits besoins de la famille, avant de se servir de la macération en guise d'engrais pour potager bio. Devant tant de difficultés, la mobilisation citoyenne s'écroulerait bien vite. Non, il faut que les nouvelles pratiques rendue nécessaires par la dégradation en accélération de l'environnement, dont certaines seront en effet contraignantes, apparaissent aussi crédibles qu'efficaces pour être acceptés et assumées par tout un chacun. Objectivation plutôt qu'incantation.
En d'autres mots, il faut un projet positif, nourri autant pas la prise de conscience que par l'espérance du progrès, pour construire de nouveaux équilibres économiques et sociaux en fonction des impératifs environnementaux. Pas une "Grande Peur". Je pense que notre société peut produire davantage avec de la détermination claire, nourries par des expressions politiques transparentes, qu'avec de l'anxiété. Quand on lit les propos de José Darras, écolo de la première heure, il y a de quoi rester un peu perplexe devant une vision qui fait de l'écologie politique une sorte idéologie de l'inquiétude. Oui, il faut sonner l'alarme pour sauver le climat, mais le politique écologiste doit-il devenir un alarmiste professionnel ? J'ai un peu l'impression que le fait de jouer plus sur la peur des citoyens, plutôt que de chercher d'abord l'éveil de leur conscience, équivaut à une sorte de résignation sur la capacité des gens à réagir positivement. J'ai plutôt envie de mettre en avant un "améliorez-vous et vous vous sentirez mieux" qu'un "ayez honte et repentez-vous pour assumer votre responsabilité d'une petite catastrophe à la place d'une grande". Mais bon, les deux approches se complètent sans doute et sont probablement aussi nécessaires l'une que l'autre pour faire bouger les choses.
Je suis toutefois assez persuadé que la défense de l'environnement ne doit pas devenir une religion. L'enjeu principal n'est pas de créer une société 100% verte utopique, mais bien de développer une nouvelle culture politique que l'on pourrait appeler "la bonne gouvernance environnementale". Ce ne sont pas des expressions fanatiques qui apporteront les remèdes. Le battage médiatique actuel a rendu des couleurs à des expressions "deep ecology" qui avaient pourant tendance à perdre du terrain. Certains auront remarqué l'article dans la Libre d'un représentant de l'Institut Hayek, groupuscule atlantiste ultralibéral, qui se sert des deep ecologistes pour discréditer plus globalement le combat pour la défense de l'environnement. Comme environnementaliste humaniste, actif au cdH et donc peu visé par la démarche, il me semble que cet artifice pseudo inellectuel est malhonnête et stupidement discourtois à l'égard d'Ecolo qui ne mérite pas d'être réduit par la caricature. La politique, dont l'image souffre assez, n'avancera pas dans la bonne direction avec de la grossiereté, fut-elle enveloppée d'un bas de soie.
Ceci dit, la position idéologique d'Ecolo n'est pas non plus aussi excellente que le consensus actuel sur le climat pourrait laisser le croire. Il est intéressant de voir qu'en Allemagne, où l'écologie des Grünen va très bien depuis des années, les "Realos" ont fini par prendre le pas sur les "Fundis" au nom de l'efficacité. En Belgique aussi, Ecolo veut s'affirmer dans un style plus inspiré de realpolitik, du moins certaines de ses figures comme Evelyne Huytebroeck. En fait, les expressions écologistes vertes plus révolutionnaires et inspirées d'anti-productivisme se sont déplacées sur un autre axe, l'axe gauche-droite entre social et capital, et un peu moins sur le terrain de l'écologisme pur. A bien les écouter, les prises de positions d'Ecolo relèvent de plus en plus de "l'écologie sociale", versus Isabelle Durant. Sans doute parce qu'Ecolo espère ramasser un maximum de voix à gauche chez les dégoûtés du PS, en soulignant qu'Ecolo est d'abord un vote "propre" de toute tache liée à de vieilles pratiques honteuses présentées commes synonymes du socialisme à la walonne. Bref, les lecteurs PS sont invités à recycler leurs votes pour les confier à Ecolo. Cela me paraît tout de même relever d'une approche assez politicienne, pas d'une réflexion idéologique délivrée de considérations tactiques. Opportunisme électoraliste, trend historique, guéguerre interne ... on ne sait pas quelle est la vraie motivation de l'accélération actuelle du courant de "l'écologie sociale". Il faudra attendre le long terme pour savoir.
Mais au fait, s'il est assez évident que ce n'est pas à droite de l'échiquier politique que l'écologie est la mieux défendue, est-elle pour autant "de gauche" ? Pas sûr. Quantité de gens dans les classes moyennes, voire bourgeoises, se voient actuellement privées du droit d'investir dans un vote utile en faveur de l'environnement ailleurs que dans un parti qui tend à faire perdurer le concept désagréable, et à mon avis dépassé, de lutte des classes. Vous avez un MP3 chinois, vous avez mangé de l'ananas, vous avez un 4x4 RAV4 Toyota (qui ne produit que 173g/km de CO2 contre 182 pour la Peugeot 807 de Jean-Michel Javeau, mais dont l'image est plus familiale que polluante) ... alors vous êtes à la fois un ennemi public N° 1 de l'environnement et du progrès social. Culpabiliser pour gouverner, c'est cela au fond l'idée. Hors de punir le nanti, point de vertu ? Bof. Les "nantis", s'ils peuvent faire de bons combattants pour faire progresser efficacement une juste cause, me paraissent quant à moi aussi bienvenus que les "non nantis".
Pour ma part, j'ai tendendance à penser que le concept de développement durable, qui consiste à rechercher un modèle qui met sur pied d'égalité les considérations environnementales, sociales et économiques, relève d'une démarche politique foncièrement centriste. Cette notion d'équilibre, de la recherche du juste milieu, sans doute la plus difficile qui soit en politique, me semble aussi la plus en phase avec le principe d'efficacité. Selon moi, une position politique est d'autant plus légitimée qu'elle est équilibrée en fonction de tous les critères rendus pertinents par la matière traitée. Ce qui est partiel me paraît forcément partial. Cela ne veut pas dire que la défense de l'environnement doit être tiré vers le bas. Cela veut dire qu'elle doit être au contraire tirée vers le haut, ni plus ni moins que cela s'avère indispensable et véritablement nécessaire dans une analyse 100% rationelle, avec 0% de culture "anti" machin ou chose. Cette notion de juste milieu comme effort jamais achevé, comme vertu, nous vient d'Aristote dans son Ethique à Nicomaque que tout centriste devrait avoir lu. A moins de vouloir se satisfaire d'un fade "ni droite ni gauche" qui ne veut rien dire sur le plan idéologique.
D'où à mon avis l'importance primordiale d'un effort marqué au sein du cdH, en faveur duquel je travaille personnellement de mon mieux, pour le développement d'une réponse sérieuse, suffisante et adaptée aux attentes des citoyens soucieux d'environnement. Dans ce parti très jeune, si un travail d'accumulation de know-how (largement commencé, je vous rassure) se poursuit en matière d'environnement, s'il peut s'y faire une mise en cohérence des analyses politiques où existe une composante environnementale, si en un mot le défi intellectuel que constitue la création de nouveaux équilibres écologiques peut y être décemment relevé; alors la cause écologiste (pas seulement verte, orange ou tutti frutti) aura sans doute progressé d'un grand pas. Il y aura alors non pas un mais deux votes écologistes utiles possibles, l'un à gauche l'autre au centre, avec ici et là des styles et des personnalités différentes mais avec une réelle bonne volonté commune en faveur de l'environnement. Dans les futures négociations où des arbitrages impliquant l'environnement devront être faits, la présence ou l'absence d'écologistes humanistes (ou d'humanistes écologistes) soit en plus soit en lieu et place d'Ecolo constituera une énorme valeur ajoutée dans le combat environnemental.
D'ailleurs, le cdH a-t-il le choix ? Sur le plan idéologique, s'entend. Quel sens cela a-t-il de placer le souci de l'humain comme critère prioritaire dans l'analyse politique ... si l'homme doit vivre dans un environnement détruit ? Aucun. L'humanisme politique et démocratique (pas l'humanisme en général), quand on y croit et c'est mon cas, est bien obligé d'intégrer l'environnement au tout premier plan de ses préoccupations s'il veut rester cohérent avec lui-même. Si l'on part du vécu de l'homme, si l'on entre en empathie avec l'individu, il apparaît tout à fait évident qu'un environnement préservé ou amélioré est indispensable à sa santé, à son équilibre personnel, à sa dignité, au respect de l'Autre (génération future ou autre groupe social). Et qui dit humanisme dit également responsabilité éthique, donc aussi de l'homme vis à vis de la nature. A noter que cette nécessité idéologique n'apparaissait pas avec autant d'évidence dans un contexte de démocratie chrétienne. Le PSC s'est transformé en cdH il y a seulement 4 ans, la création d'un courant écologiste humaniste figure parmi les développements logiques que cette mutation (à mon avis, une évolution) rend possible. Bon, cela ne veut pas dire que c'est facile. Rome non plus ne s'est pas construite en un jour. Mais comme politique de fraîche date, engagé jusqu'au cou dans un combat environnementaliste, convaincu de la réelle valeur idéologique de l'humanisme politique et de l'importance de mieux la révéler, je peux vous dire que c'est un boulot passionnant.
Gauthier VAN OUTRYVE
Conseiller communal cdH à Kraainem
Editeur de la revue Mille Décibels
www.milledecibels.be