Ce n'est pas parce que ce sont les vacances qu'il faut se laisser aller. Ce n'est pas non plus parce que les plants de tomates « courent le mildiou » qu’il faut avoir le bourdon. Je ne parviens pas non plus à finir mon « Ultime chronique sur mon voyage à Nice » (Je veux y raconter trop de choses gentilles.) mais cela ne doit pas affecter mon moral. Je dois essayer de me tenir à une chronique hebdomadaire. Il y a suffisamment d'événements dans l'actualité pour réveiller mon clavier.
Les négociations de l'OMC par exemple, où des beaux messieurs (et certainement de belles dames) discutent de l'avenir du commerce et donc, malheureusement de notre avenir tout court. A lire les articles de journaux, la grosse pierre d'achoppement est l'agriculture, pour toutes sortes de raisons, parfois électoraliste, parfois sociale, parfois économique.... Mais peut-on croire que tout cela se fait dans l'idée de protéger réellement l'agriculture fondamentale, l'agriculture de subsistance, celle qui a le défaut de nous nourrir. De nombreux pays du sud ont le besoin de se refaire une agriculture viable pour subvenir aux besoins de la population locale et il n'est pas dit que cela ne soit pas le cas à court terme chez nous.
Dans le même temps, « Une centaine de délégués de 36 pays, réunis à la FAO, ont invité le 24 juillet les agriculteurs à adhérer plus nombreux à la révolution agricole » plus verte" représentée par ce que l'on appelle l'agriculture de conservation. Cette forme d'agriculture contribue à nourrir le monde de façon plus durable en renforçant les écosystèmes des sols et en réduisant les perturbations aux sols là où cela est possible. [...] Le Plan d'action a, en outre, invité les donateurs et les décideurs à promouvoir les systèmes d'agriculture de conservation dans leurs programmes de développement agricole et à atténuer la crise actuelle des prix alimentaires. Est-il donc opportun de laisser le marché décider des prix dans un secteur peu élastique et si sensible environnementalement et socialement?[1]
Deux immenses blocs se sont détachés du plus gros plateau de glace côtier de l'Arctique, la fracture la plus importante depuis 3 ans.
« On a constaté que durant le XXe siècle, on a eu une perte de 90 % de la superficie de la glace. Donc c'est un processus déclenché depuis longtemps mais on voit des événements ponctuels », assure Derek Mueller, géographe spécialiste de l'Arctique, à l'Université Trent, en Ontario. Il cite notamment le cas du plateau de glace Petersen qui a perdu un tiers de sa superficie entre 2005 et 2007. Le « vêlage » de ces plateaux glaciers est un indicateur du réchauffement climatique dans l'extrême Arctique, estiment plusieurs chercheurs» lisait-on dans Vers l'Avenir. Réchauffement climatique, mon c... diront certains et d'autres partiront en avion constater de visu que la glace se fait la malle, se lamentant que tout va mal avec le climat. Pendant ce temps-là, les vacanciers sont heureux que le soleil, lointain, brille pour cramer leur peau et déséquilibrer le budget de la sécu.
Chez nous, le gouvernement est parti en vacances, laissant les sans papiers sans réponse et les riverains de Zaventem sans silence.[2] Quelle que soit l'opinion que vous puissiez avoir sur les illégaux, il n'est pas concevable de laisser les gens ainsi. Après tant de déclarations expectatives,[3] il eut été correct de sortir une circulaire, droite, claire à défaut d'être totalement humaniste. Mais les illégaux ne sont pas des électeurs et s'ils font tourner, pour une partie d'entre eux, une économie, elle est souterraine et donc n'existe officiellement pas, même si tout le monde en profite un peu. C’est peut-être pour cela que madame la ministre libérale ne veut pas les régulariser. Un salaire au noir sera toujours inférieur à un salaire officiel.
Monsieur le secrétaire d'état aux soins capillaires, antipelliculaires et cosmétiques divers a pris aussi ses congés. Il laisse le dossier pourrir, sciemment peut-être, puisque la situation profite à quelques-uns. Ce qui est néanmoins certain c’est qu'une partie des riverains aura intérêt à partir loin de son domicile bruxellois, périphérique ou brabançon wallon au cours du mois d'août. Les avions voleront encore plus bas que d'habitude et donc feront plus de vacarme.
Tiens, à propos de bruit, je vais suggérer à l'association dont je suis membre de faire appel aux chasseuses de son que sont les actrices américaines Jennifer Aniston et Marie Kate Olsen. Elles ont fait arrêter une soirée en plein air qui se déroulait dans la nuit de samedi à dimanche dernier à Malmedy, lisait-on et dans les gazettes. Elles étaient importunées par le bruit qui venait de cette soirée et qui gênait leur méditation. A leur demande, la police a fait arrêter la soirée. Je suis même prêt à les héberger (quand bien même je ne sois pas de leurs fans). Si c'est pour faire avancer un dossier, je veux bien me sacrifier et faire dans le people. Il paraît que c'est la mode et que c'est efficace, sauf si l'on prend Brigitte Bardot. Le gouvernement n'aura qu'à bien se tenir avec un "Trop de Bruit People".
Vous voyez bien. Je ne sais pas écrire des choses gentilles.
Denis MARION
PS. Merci à C. pour l’accroche et un clin d’œil à S. pour les pellicules.
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[2] Les rois mages peuvent continuer leurs bons offices et un petit gars en culotte de peau parle de garanties comme un banquier et d’immigration pour ses cons citoyens