S'identifier - S'inscrire - Contact

Toujours plus, de la même chose

• Mercredi 23/05/2012 • Version imprimable

Est-on finalement sur la bonne voie ?  En tous les cas, sur la bonne voie définie par le Comité … Celle qui mènerait sur la meilleure prise en compte des enjeux sociaux, environnementaux ou énergétiques qui sont à notre porte (Expression toute faite et insuffisante, parce que nous aurions déjà dû tenir compte depuis longtemps de cela).
 
Est-on finalement sur la bonne voie ? Calvin n'est guère convaincu et Hobbes en deviendrait dépressif. 
Prenez la campagne présidentielle française. On ne peut pas dire que l'écologie ait été au centre des débats.  Pour parler de sujets bateau, pour courir après les discours extrêmes, ils se sont bien distingués, mais pour se pencher réellement sur le sort de la planète, ils ne se bousculaient pas. Et certainement pas au second tour. Et puis après, nommer Jean-Marc Ayrault comme Premier Ministre, ce n'est pas un signe de modernité. Grand défenseur de l'aéroport de Notre Dames des Landes, près de Nantes, on ne peut pas dire qu'avec ce projet, il soit à la pointe de l'évolution environnementale souhaitable. 
Obama, aux Etats-Unis, a rejeté le projet d'oléoduc qui devait acheminer depuis l'Alberta le pétrole des sables bitumineux. Pour combien de temps ? Si certains, comme les Britanniques, abandonnent l'idée d'exploiter les gaz de schiste, l'appétit des autres ne cesse de s'aiguiser.
Au Japon, les opposants au nucléaire sont devenus largement majoritaires. Les centrales se sont arrêtées au fur et à mesure. Mais selon le journaliste Fabrice Nicolino, le lobby de l'atome est si puissant qu'il fera tout pour inverser la tendance. Il ne peut pas se permettre un Japon civilement dénucléarisé. 
 
Calvin s'inquiète des positionnements économiques ? Des débats, finalement stériles, sur l'austérité et la croissance.  Une vision purement pécuniaire de la vie. L'austérité, pour que faire ? Pour travailler à un avenir prometteur ou pour faire plaisir aux marchés ? Et la croissance ? Pour produire plus de trucs inutiles ? Ou détruire la planète ? On parle d'un New Deal. A quelle sauce ? Grandes infrastructures, des aéroports à la Ayrault, des viaducs de Millau, des tours gigantesques, totems des métropoles modernes.  Plutôt que ces travaux, déjà inutiles ou qui le seront sous peu, pourquoi ne pas consacrer l'argent public à des travaux d'amélioration énergétique de l'immobilier social ou public par exemple ?
Non, l'un dans l'autre, le collectif n'est guère optimiste pour l'instant. Si ce n'est que se développent un peu partout des petites initiatives, des projets sympathiques, qui en eux-mêmes ne changeront pas la marche du monde. Mais, pris collectivement, cela influencera peut-être l'avenir. Mais a-t-on le temps ?
 
Le collectif