«La société brésilienne et du monde entier voient un pays qui continue à jouer avec l’avenir de ses forêts»[1]
Par contre, d’autres décisions peuvent être plus positives comme la décision française d’interdire l’utilisation du Cruiser dans certaines cultures.
Le ministre de l’Agriculture s’est prononcé vendredi pour l’interdiction de l’utilisation du pesticide du groupe suisse Syngenta sur le colza. Stéphane Le Foll a pris sa décision après avoir reçu un rapport de l’Agence sanitaire de l’environnement et de l’alimentation (Anses) qui démontre l’impact du Cruiser sur la mortalité des abeilles. La France devrait aussi saisir la Commission européenne et l’Autorité européenne pour la sécurité alimentaire (Efsa)[2].
Il faudrait que nous puissions réintroduire de la proximité dans nos campagnes, que les terres qui nous entourent puissent nous nourrir, que nous comprenions les enjeux. De plus en plus de personnes décident de se lancer dans l’agriculture de proximité (essentiellement des productions maraîchères). Pourtant, elles peuvent se heurter à tellement de difficultés. L’accessibilité aux terres en est certainement une. La pression sociale en est une autre, par exemple avec le paradoxe de la demande de produits locaux et le rejet de la modification de paysage. L’incompréhension des nouvelles techniques agriculturales comme l’agroforesterie est également une réalité. Les « règles d’urbanisme » peuvent être également des contraintes insurmontables. (Ce qui ne veut pas dire qu’il ne faille pas de règle).
Il est donc important qu’un dialogue entre les différents acteurs/spectateurs s’établisse, pour que nos campagnes évoluent vers une meilleure prise en compte des défis de demain : la préservation ou la restauration de la biodiversité, de la sociabilité et de l’indépendance alimentaire.
Le Collectif Calvin & Hobbes