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Se faire chyprer son pognon

• Mercredi 27/03/2013 • Version imprimable

Les banques de Chypre sont fermées  depuis onze jours par crainte de retraits trop importants mais des fuites de capitaux seraient organisées depuis les filiales présentes à l'étranger. 

Des opérations de sortie ont été mises en œuvre par des filiales des deux banques chypriotes qui sont en cause. On ne connait pas exactement les montants les estimations vont de 4 à 6 milliards. Il est clair que les gens qui ont fait ça diront que c’est de l’ingénierie financière, d’autres diront que c’est illégal. Ce qui me semble important c’est de remarquer que ces retraits, ces mouvements n’ont été possibles que parce qu’il y a eu une incompétence de la banque centrale de Chypre et de la banque centrale européenne. Et on peut se demander si c’est de l’incompétence ou de la connivence... « Des opérations de sortie ont été mises en œuvre par des filiales des deux banques chypriotes qui sont en cause. On ne connait pas exactement les montants  les estimations vont de 4 à 6 milliards. Il est clair que les gens qui ont fait ça diront que c’est de l’ingénierie financière, d’autres diront que c’est illégal. Ce qui me semble important c’est de remarquer que ces retraits, ces mouvements n’ont été possibles que parce qu’il y a eu une incompétence de la banque centrale de Chypre et de la banque centrale européenne. Et on peut se demander si c’est de l’incompétence ou de la connivence »...explique Jacques Sapir, Economiste français. [i].

Chypre, où l’on désirait que le petit épargnant participe au sauvetage parce que les autorités locales et vraisemblablement européennes avaient laissé devenir ce pays un paradis fiscal pour Russes parfois peu recommandables. Mais il semble qu’avant le naufrage, les plus grosses fortunes aient été déjà embarquées dans des chaloupes de luxe. Et revogue la galère.
Mais cela permet de nous rappeler que les Finlandais sont aussi des Européens puisque le Premier ministre Jyrki Katainen a déclaré mardi lors d’un discours à Helsinki sur l’Europe. 

«Partout en Europe nous devrions passer à une économie de marché normale, où les propriétaires et les investisseurs accusent des pertes en cas de débâcle de banque», Il a souhaité que l’union bancaire européenne, en cours de création, en fasse un principe fondateur, sinon nous resterons dans la situation actuelle où le contribuable paie les crises bancaires et a dit vouloir que les décisions sur l’union bancaire soient prises dans l’année.[ii]

Il n’empêche que l’image de la banque en Europe n’a plus du plomb dans l’aile, parce qu’il n’y a plus rien pour retenir le plomb… Il n’y a plus d’aile, plus rien. Pulvérisée, l’image. En Belgique, même celles qui font du bénéfice liquident du monde. Agences fermées, personnel licencié.  
 
Pourtant, dans ce contexte difficile,  75 ONG, et plus de 17 000 citoyens (après trois jours et quelques heures de souscription) et New B veulent ensemble créer une nouvelle banque. Ils croient dans une institution financière  proche des gens, sobre à tous les points de vue, simple, qui veut investir dans le local durable, socialement et environnementalement, une institution qui revient aux sources du métier : collecter l’épargne pour la prêter à ceux qui ont besoin de crédit, une institution coopérative comme il n’en existe plus en Belgique.
 

A-t-elle une chance ? Sans aucun doute, estiment certains membres du Collectif .

Et le succès de la souscription est certainement de bon augure.Allez voir!

Le collectif