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Remballons les commentaires.

• Mercredi 17/10/2012 • Version imprimable

Bon, ne nous voilons pas la face. Dans certaines régions, les électeurs ont préféré un parti égoïste, xénophobe et ultralibéral. Selon certains, un électorat, peut-être un peu plus âgé, enclin à préférer ses pairs et à vouloir garder son pognon, un électorat anxieux a poussé la NVA au pouvoir.

Comment la NVA n’est pas un parti égoïste, xénophobe et ultralibéral ? Gardons nos sous pour nous. Ce sont les autres qui sont responsables de nos malheurs. Et confions au privé la gestion de nos solidarités. Même si ce sont des raccourcis, c’est en substance ce qu’elle propose.

A Anvers, et dans d’autres communes, la NVA est « gagnante », mais que faire de sa « victoire » si personne ne veut gouverner avec vous. Tant que la barre des 50% n’est pas passée, il faut impérativement composer. Comme le remarque le politologue J-B Pilet, ce n’est pas parce que 40 % des électeurs ont voté pour vous que les 60 % restant ont envie de vous voir au pouvoir. « Ecarter le parti dominant n’est pas antidémocratique »[1].

Bien entendu, il est important qu’une coalition qui se met en place soit cohérente. Mais laquelle serait contre nature. La droite ne pourrait-elle pas gouverner avec la gauche ? Ne pourrait-elle le faire qu’avec le centre, centre qui deviendrait incontournable ? Non, soyons sérieux. Ce sont des femmes et des hommes qui se mettent autour d’une table pour discuter, pour mettre en commun, pour concilier des opinions, pour mettre de l’eau dans leur vin et finalement assurer la bonne marche de la cité. Ils ont été élus pour cela.

Certains politiques usent et abusent de ces notions de victoire et de cohérence. Certains électeurs s’y accrochent. Arrêtons. Nous votons pour une liste. Point-barre. Les négociations qui suivent ne font pas partie de l’élection. Même un accord électoral préalable et formel peut être remis en question si le résultat des urnes ne permet pas de le mettre en place. Dans six ans, l’électeur aura l’occasion de remettre en question les orientations prises.
 
Il reste néanmoins une intervention que l’on peut qualifier au minimum d’inappropriée. C’est celle des belles-mères, ces ténors de parti, qui imposent des schémas de coalition, pour des motifs qui n’ont rien à voir avec le scrutin communal.  

Le travail de l’électeur est-il fini maintenant qu’il a déposé son bulletin ? Pour nous, il est nécessaire que les promesses ou les orientations soient au maximum tenues ou dans le cas contraire, que des explications soient fournies. Il faut à tout le moins que les pactes de majorité soient respectés.

« Pour être un bon politicien, il faut avoir une bonne conscience… Et pour ce, c’est très simple, il suffit d’avoir une mauvaise mémoire[2] » raconte un élu brabançon. A contrario, pour être un bon citoyen, il faut en avoir une excellente de mémoire.

Le collectif « ».