Tiens… on en remet une couche sur les avions, parce que cela fait partie des sujets de la campagne, au contraire du traité transatlantique.
Alors quand deux associations de riverains lancent dans la presse : « Survol de Bruxelles: Deux associations dénoncent un "scandale d'Etat" », cela nous interpelle.
Le mouvement "Pas Question! " et Bruxelles Air Libre Brussel ont réclamé dimanche, après la publication de l'étude de l'ULB sur le plan Wathelet , un "moratoire immédiat" du nouveau schéma de dispersion des vols et le retour "temporaire" à la situation d'avant le 6 février. "Ce rapport montre l'ampleur des nuisances infligées aux Bruxellois depuis la mise en œuvre du plan. Il démontre clairement le déplacement des routes vers les zones les plus densément peuplées et révèle également que le plan redirige les avions au-dessus des zones les plus défavorisées de Bruxelles", notent ces deux associations[i]. Et de poursuivre sur cette étude de l’ULB qui conteste les positions du secrétaire d’état en charge. Et puis, demi-looping, c’est la ministre de l’environnement bruxelloise qui est accusée d’avoir menti à la lecture de cette étude. Deux adversaires politiques dans les cordes.
Alors, est-ce un scandale d’état ? Non, ou plutôt, pas seulement. C’est un scandale sociétal, si cette expression peut avoir du sens.
C'est un scandale judiciaire avec toutes les décisions de justice ignorées
« Il n’est pas correct de se moquer des victimes, mais quand certains s’accordent à dire seulement qu’ils n’en veulent pas de ces avions, qu’il faut les remettre là où ils étaient sans remettre en question l’usage qu’ils font eux-mêmes du transport aérien, il y a de quoi m’énerver », s’indignait dernièrement un de nos vieux voisins, acariâtre, écolo radical et adepte de l’autosuffisance. « Il faut tout mettre sur les zones moins densément peuplées. Mais qu’ils me foutent la paix avec leurs engins à la c… Ils me font penser à tous ces gus qui se gavent d’électricité, mais qui se foutent des déchets nucléaires tant qu’ils sont enfouis au fin fond d’une campagne, loin de chez eux. »
Nous sommes, nous, la plupart des citoyens, une partie du problème. Nous pouvons nous exonérer d’une partie de notre charge en la reportant sur les politiciens (et ce ne serait pas injustifié), mais la cause même, primaire, originelle des nuisances, c’est nous-mêmes. Il faut en être conscient et agir en ce sens.
Maintenant que les élus n’en profitent pas pour s’en laver les mains. Nous n’avons que faire des Ponces-Pilotes.
Le collectif Calvin & Hobbes
[i] http://www.dhnet.be/actu/belgique/survol-de-bruxelles-deux-associations-denoncent-un-scandale-d-etat-536f7a963570102383c4f772