Bierset, «la plus grande buvette de Wallonie» titrait Trends au mois d'août. « L'aérogare est flambant neuve... mais désespérément vide. Une étude d'Arthur D. Little souligne le potentiel économique de l'aéroport de Liège. Pourtant, entre le départ de plusieurs compagnies cargo et le recul du fret, Bierset n'est pas au mieux de sa forme. Du coup, l'aérogare est louée comme une vulgaire salle des fêtes »
Mais tout cela a un coût.
« Très chères compagnies Low Cost » écrivait Yves Kengen dans le Luxemburger Wort en parlant des aides et des avantages dont bénéficie Ryanair à Charleroi. Et Ryanair représente 90% de l’activité carolo. Si Ryanair fout le camp, Charleroi est foutu. Mais tout cela a un coût.
Le coût environnemental, pas seulement le CO², mais aussi les autres polluants comme les oxydes d’azote (2) responsables de la production d’ozone à basse altitude. A Charleroi, n’y aurait-il pas régulièrement des pics d’ozone (3) ? On limite la circulation automobile, l’activité industrielle, mais je n’ai jamais rien entendu sur une limitation du trafic aérien. Sans oublier aussi et parmi d’autres exemples, les avions d’un « tour-operator » qui, décollant de Zaventem, font arrêt à Liège pour embarquer quelques pékins. Et tout cela, à un coup d’aile
Lille, Courtai, Ostende, Anvers Bruxelles, Liège, Charleroi et retour, (j’aurais pu rajouter Maastricht et Luxembourg) une nouvelle escapade pour un week-end, le tour des aéroports, 532 km, environ 4 heures 53 minutes. Que des autoroutes, à votre aise.
Sans compter Amsterdam et Paris à une heure et des rawettes en TGV de Bruxelles.
Il faut l’écrire pour le croire, autant d’aéroports dans un mouchoir de poche. Et tous veulent se développer. Bah, diront les cyniques, cela fera le bonheur des pharmaciens et des médecins. Denis Marion.
PS. Apparemment, les subventions d’Inter-Environnement Wallonie sont toujours bloquées. (1) Brussels Airport appartient à une société basée aux Bermudes. (2) Le dioxyde d'azote NO2 pénètre dans les plus fines ramifications des voies respiratoires. Il peut, dès 200 µg / m3, entraîner une altération de la fonction respiratoire et une hyper réactivité bronchique chez l'asthmatique, et, surtout, chez les enfants, augmenter la sensibilité des bronches aux infections microbiennes. Mais, surtout, ce polluant primaire, c'est-à-dire directement émis dans l'atmosphère par l'homme, intervient dans le processus de formation d'ozone dans la basse atmosphère. |