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Dénaturés

• Mercredi 28/11/2012 • Version imprimable

L’humanité fut longtemps biophile – liée d’amour à la nature. Le stress de la vie moderne la rend biophobe. Comme si le divorce avec l’environnement était consommé[1].

Dans un article de mars 2009, Obaidur Rahman aborde biophilie et biophobie. L’homme aurait été et serait enclin à rechercher dans nature la capacité de le rendre heureux.

Nul ne nie le pouvoir réparateur de la nature, ni sa capacité à nous rendre heureux. On connaît même des exemples de malades promptement rétablis grâce à un séjour dans la nature ou simplement grâce à la vision d’images de verdure[2]!

Selon certains cependant, la rapidité du processus de changement et de progrès amorcé après la Seconde Guerre mondiale, processus qui nous oblige à adopter un mode de vie urbanisé en constante évolution nous aurait conduits à développer une aversion, voire une phobie de la nature. Notre pseudo-indépendance à l’égard de la nature nous conduirait à croire en notre toute puissance et à ne voir en elle qu’une pourvoyeuse de matières en notre faveur.

 

Pour autant, ne soyons pas exagérément pessimiste. Les êtres humains sont plus conscients que nous ne le croyons de leur responsabilité dans la dégradation de la nature et de leur dépendance à celle-ci. Par exemple, les populations des pays les plus proches des tropiques, les plus confrontés aux effets du bouleversement du climat, sont les plus convaincues de la réalité du réchauffement du globe[3]. Par contre, celles qui auraient le plus à perdre d’une remise en question des manières de vivre sont plus enclines à le nier ou à l’attribuer à des causes non anthropiques. Il y a donc du chemin à faire. 

La Banque mondiale redoute le "cataclysme" d'un réchauffement climatique de 4°C[4]. C’est un point rassurant qu’une institution comme la banque mondiale prenne à bras le corps la problématique.

Aucune région ne sera épargnée, prévient toutefois le rapport. Les récentes sécheresses ayant frappé les Etats-Unis ou l'Europe de l'Est pourraient se reproduire, et l'Occident serait aussi confronté à l'afflux de populations fuyant les bouleversements climatiques. "Il faut faire baisser la température et seule une action internationale concertée et rapide peut y contribuer", clame la Banque mondiale, appelant à une utilisation plus "intelligente" de l'énergie et des ressources naturelles.

En même temps, il n’y aucun signe de changement réel et profond, tant de la part des grandes entreprises que des pays. Il ne semble pas y en avoir beaucoup plus de la part des consommateurs.

« Renaturons-nous ». Comprenons notre interdépendance et les apports de la nature.

Il est pourtant important de comprendre que chaque chose qui a un impact négatif sur notre environnement a également un effet délétère sur le comportement humain. La pollution et la destruction de la nature ont des répercussions non seulement physiques, mais aussi psychologiques sur l’homme[5].

 

Le collectif «  »