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Y a pas que les Bretons...

• Samedi 02/11/2013 • Version imprimable

Un petit truc que nous oublions est que nous n’avons qu’une seule terre. Nous pouvons rêver à toutes  sortes de trucs, des progrès magnifiques, des inventions sidérantes ou des sauf-conduits pour Mars ou Macapette les Broquettes aux confins d’une autre galaxie.  Mais ce sont encore des rêves et tout baser sur les rêves manque singulièrement de rationalité. Surtout pour éviter de modifier nos comportements.

Nous n’avons qu’une seule terre et à force de l’oublier, il y a de fortes chances que les générations futures en soient quittes. Non pas qu’elle explosera, qu’elle disparaîtra, qu’elle bannira toute trace de vie.  Elle deviendra simplement inhospitalière pour la race humaine.

Que la terre est unique est un axiome que les Bretons[i] devraient s’enfoncer dans le crâne. Manifester comme des couillons contre une écotaxe à laquelle ils échappaient pour moitié est faire preuve d’un manque d’anticipation. Les Bretons, déjà champions de France de la pollution des cours d’eau avec leurs porcheries industrielles[ii], ont encore bénéficié d’allégement de la législation sur l’implantation des élevages industriels remettent le couvert. Ils y mettent tellement le cœur que le gouvernement français recule.

Rebuffade et reculade, c’est l’environnement qui en prend plein le…. A force de ne rien faire, et il n’y a pas que les Bretons avec leur chapeau rond à faire les bêtes, la facture commence à s’alourdir et c’est une facture que tout l’argent du monde ne pourra pas régler. Quand il faudra s’exécuter, nos enfants ou nos petits-enfants apprécieront  nos qualités altruistes. Et les pauvres ne pourront sans doute même pas nous sucrer nos pensions pour se venger.

Le principe du « pollueur-payeur » est un principe de base qui ne devrait pas être bafoué. Ne pas s’en inquiéter, voire recommander de ne pas le respecter est une connerie,  une stupidité,  un crime même, disons-le tout cru. Et surtout, arrêtons de dire que la protection de l’environnement représente un coût. C’est sa destruction qui alimente la dette et ce sont les destructeurs qui doivent payer, pas la collectivité.  C’est une question de volonté et pas une utopie.

Le collectif «  »

PS. Il est certain qu’à propos d’écotaxes, le débat doit rester ouvert. Comme le souligne Fabrice Nicolino dans sa dernière chronique dans « Charlie Hebdo », sans remettre en cause son bien-fondé, ne peut-on pas s’interroger sur l’exonération de la taxe pour les trajets autoroutiers, sur les paradoxes qu’elle engendre,  en rendant proportionnellement plus coûteux les transports locaux.  Cependant, pour Philippe Richert, président (UMP) du conseil régional d’Alsace : « L’écotaxe rétablit un équilibre entre les transporteurs et les contribuables. Les collectivités n’ont pas les moyens de compenser la dégradation des infrastructures causée par les poids lourds »[iii]