Jean Mistler disait « Le tourisme est l'industrie qui consiste à transporter des gens qui seraient mieux chez eux, dans des endroits qui seraient mieux sans eux. » Que j’aime cette phrase.
Mais bon, à partir du moment où l’on choisit de passer ses vacances « en autocratie », c’est que l’on a peut-être fait une croix sur ses valeurs humanistes. Pour les touristes et ministres français Alliot-Marie[2] et Mitterrand, cela ne fait plus de doute.
Mais mon bon monsieur, pourquoi être aussi extrême ? Le tourisme peut servir au développement et les populations peuvent en profiter. Mieux vaut du pain que la liberté. D’abord, il serait bon de laisser le choix à ces populations. Ensuite, vous savez depuis longtemps que je méfie de cette antienne du développement par le tourisme. Je ne citerai qu’un seul exemple, Tozeur en Tunisie. Je vous invite à lire « Tozeur, ravagée par le tourisme ».[4]
Faut-il pour autant s’abstenir de voyager ? A chacun de voir, en son âme et conscience, ce qu’il est prêt à supporter, excès de CO², « soutien financier » à une dictature (nous sommes tous un petit peu TOTAL), prédation sur les ressources locales, pour satisfaire un besoin certes parfois légitime. Mais pour celui ou celle qui va faire simplement dorer leurs miches, il n’y a guère, excessif comme je suis, de justification et j’eus aimé qu’un journaliste, je n’en ai pas entendu, les mettent devant leurs responsabilités.
Touriste amoral et compagnie TOTAL, finalement même combat.
Entrepreneur sans but lucratif.
PS. Je l’ai faite courte et il y a peut-être des arguments pour continuer à visiter des dictatures. Mais lesquels ?