
Certains en sont déjà aux comptes, ont déjà évalué leurs coûts et cherchent le coupable à pendre. A la place de certain ministre, je n’irais pas dans un « routier » ces prochaines semaines. Le manque à gagner est dans tous les journaux. Les pertes économiques sont en première page, avec les retards des trains et les toitures effondrées. Il n’y a guère de place pour la détresse humaine, mais peut-être qu’avec l’esprit de Noël, il n’y a plus pour un temps de SDF ou de personnes âgées solitaires.
L’année nouvelle arrive. Le temps de s’empiffrer et elle sera là. Sans doute, nous y irons tous de nos beaux discours, de nos bonnes résolutions, de nos compliments à nos parrain et marraine. Cela changera-t-il quelque chose ? Un hiver froid ne fait pas l’affaire du réchauffement. Des repas bien arrosés font oublier leur empreinte carbone et celle de tous nos achats.
Pourtant, faut-il désespérer ? Pour ma part, je vais essayer de relever mon défi Exit CO², de préparer à temps mes semis, de prévoir les travaux aux potagers, de relancer certaines actions, de promouvoir le maraichage chez les particuliers, les Indiens le font bien[i], et bien d’autres choses. Mais tout cela attendra bien le 3 janvier. Je me vois bien d’ici là relire du Arthur Masson le dos au poêle ou sous la couette. Il y a de belles scènes d’hiver dans ses romans.
Denis MARION
Entrepreneur sans but lucratif et en hibernation relative.
[i] http://www.courrierinternational.com/article/2010/12/01/retour-a-la-terre-en-pleine-ville on y reviendra dans une prochaine chronique.