Peut-on parler de nuit de cauchemar pour un passager bloqué dans un aéroport? Que dirait alors la journaliste pour les nuits d'un SDF?
Bon, il n’y a rien de très agréable de traîner ses guêtres dans le hall d’une aérogare. Mais pour la plupart des gens cela leur arrivera une fois dans leur vie. Peut-être deux fois cette année pour les plus chanceux qui voyagent beaucoup : un nuage de cendres et un de neige.
Cauchemar, cauchemar, de quoi tirer une larme du téléspectateur enfoncé dans son divan, bien au chaud. Surtout que tous les jours, on remet ça. Par contre, je n’ai pas vu grand-chose sur les personnes seules, les personnes âgées qui ne peuvent se déplacer, ceux dont les maisons ne sont guère chauffés, ou pire, ceux qui n’en ont plus.
Mais ce n’est guère sexy sans doute. La misère de celui qui rate un Noël en famille est bien plus photogénique qu’une vieille dame perdue dans un appartement dans lequel la température ne dépasse pas les trois ou quatre degrés. On joue clairement le drame d’une nuit contre le drame d’une vie.
Et puis, tous les autres qui se plaignent, les camionneurs qui ont dû rester sur le bas-côté, les fangios qui ont dû suivre les conducteurs (trop) prudents, les donneurs de leçons, qui réclament plus de sel, de plus grandes capacités de stockage, plus de matériel, plus de personnel (et moins fainéant) tout en oubliant le coût, y compris environnemental. Ceux qui font déjà les comptes du manque à gagner. Ho, je ne dis pas qu’ils ont toujours tort, mais enfin, en hiver, il y a de la neige. Sans doute que dans un monde parfait, la neige n’a sa place que sur les pistes et les cartes postales et certainement pas dans un univers de gens pressés.
Tiens, j’y pense. La situation que nous connaissons maintenant, avec des transports et des déplacements perturbés, c’est peut-être une version édulcorée de ce nous connaîtrions si le pétrole venait à manquer. Des voitures au garage et des avions qui restent sur le tarmac. Des fruits et des légumes frais qui n’arrivent plus (de loin). Un exemple de notre avenir ? Même si pour certains, cela doit être difficile à comprendre. Déjà que pour eux, un hiver rigoureux remet en cause le réchauffement climatique.
Ce ne sont pas les éclairages kitsch de mes voisins qui me redonneront le moral… du genre publicité pour un soda sirupeux. Pffff.
Enfin, il y a une chose de bien : j’éviterai les dindes à Noël. Je ne serais entouré que de jolies filles spirituelles.
Denis MARION
Grinch’ sans but lucratif.
Bon, il n’y a rien de très agréable de traîner ses guêtres dans le hall d’une aérogare. Mais pour la plupart des gens cela leur arrivera une fois dans leur vie. Peut-être deux fois cette année pour les plus chanceux qui voyagent beaucoup : un nuage de cendres et un de neige.
Cauchemar, cauchemar, de quoi tirer une larme du téléspectateur enfoncé dans son divan, bien au chaud. Surtout que tous les jours, on remet ça. Par contre, je n’ai pas vu grand-chose sur les personnes seules, les personnes âgées qui ne peuvent se déplacer, ceux dont les maisons ne sont guère chauffés, ou pire, ceux qui n’en ont plus.
Mais ce n’est guère sexy sans doute. La misère de celui qui rate un Noël en famille est bien plus photogénique qu’une vieille dame perdue dans un appartement dans lequel la température ne dépasse pas les trois ou quatre degrés. On joue clairement le drame d’une nuit contre le drame d’une vie.
Et puis, tous les autres qui se plaignent, les camionneurs qui ont dû rester sur le bas-côté, les fangios qui ont dû suivre les conducteurs (trop) prudents, les donneurs de leçons, qui réclament plus de sel, de plus grandes capacités de stockage, plus de matériel, plus de personnel (et moins fainéant) tout en oubliant le coût, y compris environnemental. Ceux qui font déjà les comptes du manque à gagner. Ho, je ne dis pas qu’ils ont toujours tort, mais enfin, en hiver, il y a de la neige. Sans doute que dans un monde parfait, la neige n’a sa place que sur les pistes et les cartes postales et certainement pas dans un univers de gens pressés.
Tiens, j’y pense. La situation que nous connaissons maintenant, avec des transports et des déplacements perturbés, c’est peut-être une version édulcorée de ce nous connaîtrions si le pétrole venait à manquer. Des voitures au garage et des avions qui restent sur le tarmac. Des fruits et des légumes frais qui n’arrivent plus (de loin). Un exemple de notre avenir ? Même si pour certains, cela doit être difficile à comprendre. Déjà que pour eux, un hiver rigoureux remet en cause le réchauffement climatique.
Ce ne sont pas les éclairages kitsch de mes voisins qui me redonneront le moral… du genre publicité pour un soda sirupeux. Pffff.
Enfin, il y a une chose de bien : j’éviterai les dindes à Noël. Je ne serais entouré que de jolies filles spirituelles.
Denis MARION
Grinch’ sans but lucratif.