Une carte blanche de Denis Marion, de l’asbl Epures publié dans Espace-Vie 234 (La revue de la Maison de l’urbanisme / Centre culturel du Brabant wallon)
Entre la mobilité des voitures et des camions et le bien-être des riverains d’infrastructures routières, que faut-il choisir ? Le navetteur englué dans le trafic tient à pouvoir user ou abuser d’itinéraires de délestage. Le riverain qui subit, peste, mais ne peut guère contre cette invasion. Le problème reste d’ailleurs le même pour celui qui réside sur un axe de transit.
Des conséquences négatives
Qui s’est parfois installé à un carrefour de grand passage, a pu constater que le bruit, la gêne y sont infernaux. Pour autant, serait-ce possible de les diminuer ? Objectivement oui.
Parce que ce sont les excès des usagers qui en sont la cause. Lors d’une campagne d’observation des comportements effectuée par notre association(1) ces deux dernières années, nous nous sommes postés à un croisement entre deux nationales et le constat fut simple : vitesse excessive (particu- lièrement des camions), manque d’anticipation, accélération inutile pour arriver à un feu au rouge, non prise en compte de la présence de commerces. Lors de cette même campagne, nous avons effectué à pied ou à vélo des trajets sur les raccourcis que prennent les navetteurs vers Bruxelles. Force est de constater que « l’excès de vitesse » y est présent. Ces comportements inci- viques entrainent parfois des conséquences négatives : certains riverains n’hésitent pas à garer leur véhicule sur le trottoir ou sur les pistes cyclables les rendant impraticables pour leurs usagers.
Parce que ce sont les excès des usagers qui en sont la cause. Lors d’une campagne d’observation des comportements effectuée par notre association(1) ces deux dernières années, nous nous sommes postés à un croisement entre deux nationales et le constat fut simple : vitesse excessive (particu- lièrement des camions), manque d’anticipation, accélération inutile pour arriver à un feu au rouge, non prise en compte de la présence de commerces. Lors de cette même campagne, nous avons effectué à pied ou à vélo des trajets sur les raccourcis que prennent les navetteurs vers Bruxelles. Force est de constater que « l’excès de vitesse » y est présent. Ces comportements inci- viques entrainent parfois des conséquences négatives : certains riverains n’hésitent pas à garer leur véhicule sur le trottoir ou sur les pistes cyclables les rendant impraticables pour leurs usagers.
«Se pencher sur la problématique des comportements routiers inappropriés est primordial» |
Les plus importants problèmes de quartier sont la vitesse inadap- tée au trafic, la conduite agressive dans la circulation et les cam- briolages dans les habitations. Les sentiments d’insécurité liés au trafic reviennent plusieurs fois dans le Moniteur de Sécurité (2). Qu’en déduire ? Un sentiment d’insécurité conduit à une perte de convivialité dans nos rues et avenues. Vitesse, bruit, risque d’accident induisent des comportements de défiance, eux-mêmes parfois accidentogènes. La vitesse excessive des véhicules an- goisse les parents, ce qui empêche leurs enfants de se déplacer à vélo. Ces parents estiment alors nécessaire de les conduire en voiture, engorgeant un peu plus la circulation, ou exigent des pistes cyclables coûteuses qui finiront souvent sous les roues des autos. C’est pourquoi, se pencher sur la problématique des comportements routiers inappropriés est primordial. Tant pour le citoyen, qui par rapport à l’incohérence et à l’incivisme de certains, réclame des protections, que pour les communes, qui doivent arrêter de craindre les réactions négatives de l’électeur et agir en conséquence. Ou encore pour la police qui ne doit pas croire que ce n’est pas parce qu’elle dispose de peu moyens de contrôle, qu’une interdiction ou une limitation ne sera pas respectée.
Retrouver de la convivialité
La modération de la vitesse est une des premières mesures à prendre pour réduire l’insécurité tant objective que subjective dans nos agglomérations, affirme l’Institut belge pour la sécurité routière dans la présentation de l’une de ses brochures. Mais prendre à bras le corps toutes les autres infractions, sous l’angle de la répression, mais aussi de la prévention sous toutes ses formes est aussi nécessaire. Remettre l’automobile sur la chaus- sée et lui rappeler ses limites induirait à coup sûr un regain de convivialité. Ce que finalement tout le monde recherche hormis quelques chauffards invétérés ou quelques grincheux qui préfèrent enfermer les enfants que de les laisser jouer sur la rue.
(1) Cette campagne n’avait pas de visée scientifique. Elle devait simplement nous permettre de nous informer sur les comportements des usagers de la route sur des sites spécifiques.
(2) Par exemple MONITEUR DE SÉCURITÉ 2006 ou 2008-2009
Pour plus d’infos, consultez le site www.ville30.be
(1) Cette campagne n’avait pas de visée scientifique. Elle devait simplement nous permettre de nous informer sur les comportements des usagers de la route sur des sites spécifiques.
(2) Par exemple MONITEUR DE SÉCURITÉ 2006 ou 2008-2009
Pour plus d’infos, consultez le site www.ville30.be