Une série d’initiatives seront en outre prises pour favoriser la transition écologique de l’économie et développer les emplois verts. […]
Le Gouvernement ambitionne que la Belgique rejoigne le groupe des Etats européens pionniers dans la transition vers de nouveaux modes économiques de production et de consommation durables. Réduire drastiquement la consommation de ressources naturelles et d’énergie (en particulier les combustibles fossiles) est essentiel non seulement pour la préservation de l’environnement, mais doit aussi renforcer la compétitivité de nos entreprises et la création d’emplois[1].
Si, si, croyez-le ou pas. Nous prenons le chemin de la transition… En tous les cas, c’est écrit noir sur blanc dans le Projet de Déclaration de Politique Générale. Maintenant, si les paroles s’envolent et les écrits restent, les promesses n’engagent, elles, que ceux qui y croient. Et bien, là, je n’y crois pas… Je n’y crois vraiment pas.
Il est impensable de concevoir que les signataires de cette déclaration de politique générale soient convaincus par la transition écologique de l’économie. Je ne dis pas qu’il se pourrait que l’un ou l’autre n’ait pas été séduit par ce concept. Et il n’est pas impossible qu’il ait réussi à inscrire ces quelques phrases, discrètement, dans ce texte de 170 pages. Mais honnêtement, qui pourrait croire que tous les partis autour de la table soient prêts à se lancer dans ce voyage initiatique.
Le gouvernement soutiendra les énergies renouvelables, le gouvernement fera ceci, fera cela… Mais la première chose est de supprimer les primes en matière d’économie d’énergie. Cela coule de source, non ? Les 15% pour les voitures, d’accord. Ce n’est pas comme cela qu’il fallait réfléchir en matière de mobilité. Mais le reste… cela touche l’amélioration énergétique du parc immobilier. Un enjeu fondamental en regard tant du dérèglement climatique que de l’augmentation des prix de l’énergie. Les investissements dans le rail ne sont pas non plus une priorité.
Par contre, s’il y a bien une Réforme du régime fiscal des voitures de société, cette réforme ne modifiera vraisemblablement pas le paysage automobile. L’avantage en nature sera désormais calculé en fonction de la valeur catalogue du véhicule et de son impact sur l’environnement (émission de CO2). Le coût de ce nouveau régime fiscal sera pour 50% à charge du bénéficiaire à titre de personne physique et pour 50% à charge de la société qui met le véhicule à disposition.
J’ai beau lire les 172 pages de cet accord, rien ne me porte à croire à un départ, joyeux, forcé, sur la route de la transition.
Seule consolation est la régionalisation partielle du code de la route. Cela comprend notamment la détermination des limites de vitesse sur la voie publique, sauf sur les autoroutes, et le contrôle des règles du Code de la route qui sont régionalisées, en ce compris la fixation des sanctions administratives et pénales. Cela pourra permettre d’être innovant en Wallonie en lançant la Ville 30, le 30 km/h en agglomération.
Ce serait déjà un pas vers la transition… en tous les cas vers la convivialité.
Entrepreneur sans but lucratif