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Croire ne fait pas de vous un sectaire.

• Mercredi 28/03/2012 • Version imprimable

Au Collectif , nous sommes pour la plupart, plutôt des agnostiques, des femmes et des hommes qui préfèrent leur sens critique à la foi dans un quelconque dogme. Mais dans certains cas, nous arrivons à croire à certaines choses, comme au réchauffement climatique. Cela ne fait pas de nous des adhérents à une secte quelconque, mais des femmes et des hommes qui jugent rationnellement que le danger d’un réchauffement est bien réel. Une pensée rationnelle fondée sur les travaux de scientifiques avec des méthodes de scientifiques.

Bien entendu, il y a des gens qui ne sont pas d’accord avec le principe du réchauffement anthropique, mais le plus souvent, ce sont des personnes qui sont liées peu ou prou à certains gros pollueurs ou qui n’ont pas les compétences ou le plus souvent les deux. Claude Allègre est un des plus beaux exemples de ces charlatans. Néanmoins, ces climato-sceptiques ont leurs supporteurs, leurs suppôts dans certains milieux, des gens qui ont peur pour leur avenir, généralement pécuniaire et court-termiste.

Bien entendu, au nom du libre examen, il est toujours possible de les écouter, comme ça, pour le « plaisir ». Parce que pour l’utilité du discours… En effet, à ce train, pourquoi ne pas écouter religieusement les commentaires de Sarah Palin sur la poignée de mains, de pattes entre un homme et un dinosaure bon teint ?

Mais quand ce genre de discussions, d’exhibitions atteint le parlement, ne sommes-nous pas en droit de nous interroger ? De nous interroger sur les raisons qui poussent à relancer le débat, de nous interroger sur le symbole (…mais si, mais si, vous voyez bien que des gens et pas des moindres ne croient pas à cette fable du réchauffement), ce dont nous n’avons plus besoin maintenant.

La question est simple. Si nous considérons que la probabilité que le réchauffement anthropique soit avéré est élevée, pouvons-nous permettre de ne pas y croire ? Il ne s’agit pas d’une interrogation pascalienne, mais une « simple » appréciation du risque. Y-a-t-il un politique qui veuille courir le risque ? Apparemment oui, à constater le goût de la polémique de certains à la Chambre.

Qu’il y ait des débats de société au sein de cette honorable assemblée est normal et salutaire. Mais que l’on perde son temps à remettre en question l’énoncé d’un problème pour lequel l’important est de trouver une ou des solutions est préoccupant. Il y a urgence, pour le climat, pour la perte de biodiversité, pour les pollutions grandissantes, pour les problèmes énergétiques, pour l’alimentation, pour les pénuries de matières premières. Mais ces débats sont autrement plus compliqués que de lancer quelques saillies à l’égard de soi-disant ayatollahs environnementaux. Tiens, le dogme de la croissance, un député saurait-il remettre cela en question ? Y a-t-il eu des débats ?

Que nos élus se triturent les méninges à bâtir des projets d’avenir, qui ne soient pas des resucées.
Il y a suffisamment de boulot pour ne pas passer son temps à discuter du sexe des anges.

Le collectif « ».