Près de 40% des Belges ne se rendraient plus aux urnes si le vote n’était pas obligatoire[i].
Leurs motivations nous sont inconnues. Certains, rares sans doute, n’iront pas par conviction. D’autres n’iront pas par dépit ou par paresse.
Pour ceux que le dépit gagne, nous pouvons les comprendre. Cette impression que rien ne bouge ou pas assez vite n’incline pas à remplir son devoir civique. Sans compter que des candidats et les motivations qui les poussent à se présenter ne soient pas toujours irréprochables. Un ancien élu qui a profité de sa fonction pour augmenter son parc immobilier, un candidat qui se présente parce qu’il n’a pas obtenu un marché public ou une diminution de ses taxes, un autre pour satisfaire un égo écervelé, c’est de notoriété, plus ou moins publique. Mais la majorité de ces gens, particulièrement au niveau communal, sont des gens ordinaires, des voisins, comme nous avons l’habitude de l’écrire, qui ont au moins en partie le souci de la chose publique.
Resterait alors à se demander ce que nous voulons laisser à nos élus ou à notre administration. Administration dont le rôle est dans tous les cas, primordial. Au bout du compte, elle est souvent la responsable ultime de la réalisation des projets[ii]. A nous de voir quelles sont les listes enclines à une gestion de l’administration qui privilégierait stimulation et délégation intelligentes sans tomber dans le travers des pressions et du clientélisme.
Le collectif Calvin & Hobbes
Mots-clés : Chroniques de campagne 2018