Il y a des choses simples que l’on a tendance à oublier. Et ce qui suit n’est pas un plaidoyer en faveur de la société de consommation.
Dans un point de vue économique, nous sommes dans une société de l’offre et de la demande. Le fournisseur offre ce que le client demande. Bien entendu, nous pourrions affirmer que cette demande est suscitée pour qu’elle corresponde à l’offre, mais là n’est pas le propos.
Il faut donc, pour qu’il y ait demande des clients plus ou moins solvables (une fausse solvabilité peut être même organisée. Cf. la crise des subprimes[i]), pour acheter des produits ou services offerts par des commerçants, des entreprises. C’est tout simplement de la consommation.
Il faut donc des consommateurs qui peuvent consommer en échange de leurs deniers. Ne soyons pas naïfs. Nous sommes ici dans des échanges pécuniaires. Aucunement dans le bénévolat, dans l’économie du don ou même du troc.
Pour qu’ils aient envie de consommer plus, c’est-à-dire nombre de choses inutiles que l’on offre à la vente, il faut que leurs besoins primaires soient satisfaits, qu’ils soient suffisamment rassurés par leur avenir pour ne pas se laisser à cette envie morbide d’épargner. Il faut qu’ils se sentent « bien » pour céder à la consommation. Ils peuvent se sentir mal dans leur peau et compenser par des achats, mais en tout état de cause, ils doivent avoir de l’argent, du pognon, du pèze, du flouze, de l’oseille.
Et pourquoi est-ce donc si important ? Parce que tout simplement, la consommation est le premier moteur de la croissance. Sans consommation, rien, nada, nothing, niks, niente. Drapeau en berne.
Il faut donc que bon peuple consomme. Henry Ford l’avait compris. En tous les cas, c’était une partie de sa réflexion quand il a augmenté le salaire de ses ouvriers. Payons-les suffisamment pour qu’ils achètent mes voitures[ii].
Alors, soyons un minimum provocateur.
Arrêtons de croire que l’entrepreneur est la personne qui fait le bonheur économique à croissance exponentielle de notre société de rêve. Arrêtons de croire que c’est lui le créateur de richesses.
Non, c’est cet imbécile de cochon de payant, de consommateur abruti, prêt à lâcher ses picaillons pour n’importe quelle c…... pour assouvir des besoins qu’il ne savait même pas avoir qui fait tourner la boutique.
Non, c’est cet imbécile de cochon de payant, de consommateur abruti, prêt à lâcher ses picaillons pour n’importe quelle c…... pour assouvir des besoins qu’il ne savait même pas avoir qui fait tourner la boutique.
A ce sujet, le gouvernement kamikazo-suédois se trompe de cible quand il veut emmerder les candidats à la fraude sociale, en l’occurrence, des chômeurs cohabitants. Ce que ces gens vont gratter de plus partira illico presto dans la consommation. La fraude fiscale n’engendre pas le même comportement "vertueux".
Le collectif « Calvin & Hobbes ».